Déjouer le lieu commun et sa désuétude apparente, pour en révéler le côté obsédant et tragique: telle parait être l’activité derrière laquelle Charlier exorcise ses propres angoisses devant la mort.
Comme pour sa fameuse « chambre d’ennemi » réalisée à Gand, il utilise tout ce qui lui semble bon pour théâtraliser ses idées.
Devant une vaste marine faussement vieillie, se dresse un petit podium, sur lequel on découvre dans un désordre étudié: un socle surmonté d’une corbeille de faux fruits. Un autre supportant un énorme vase de cuivre contenant de vraies fleurs. Sur des tabourets, les éléments d’un costume de scène ayant rev^étu le modèle dont on retrouve le portrait juché sur un chevalet. L’ensemble baigne dan une atmosphère lumineuse confidentielle.
Au cours du vernissage, la scène entière est reconstituée, mais durant l’exposition, ne subsistent que le décor et les accessoires.
Tournant autour de la représentation et de sa disparition, cette oeuvre aux ramifications fétichistes, s’ajoute comme un chapitre logique à la vision poétique de l’artiste.
Sergio Bonati, 1987
NB: Une première version de l’ensemble a été présentée en 1987, à la galerie Slalom de Dusseldof, Ensuite, musée de Mons, Chapelle des Calvairiennes, FRAC des Pays de la Loire (Carquefou)
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