A Liège, on radote, on tergiverse à propos de l’esplanade en face de la Gare de Calatrava, de la Dubaï du pauvre. Tout cela est fort bien, mais qu’en est-il des usagers de cette gare, des navetteurs qui tous les jours doivent l’emprunter, des touristes étrangers de passage, des bus et du tram qui doivent la desservir ?
En attendant, dans les degrés d’urgence il y a un point qu’il faut souligner avec force et détermination. L’affaire des 7 euros de sup pour ceux qui n’ont pas le net et qui met tout le monde en rogne est claire : on veut dégager les guichetiers et ils l’ont bien compris.
Or à Liège, ce n’est pas coutume de mettre en exergue l’excellence de certains services publics. Excepté pour la gare des Guillemins. Tous les habitués et les visiteurs extérieurs sont unanimes. Les guichetiers de la gare ne sont pas irréprochables professionnellement, ils le sont humainement et linguistiquement. Toujours pour vous rendre service, vous faire profiter des meilleurs tarifs, prendre le temps de vous donner tous les renseignements avec le sourire. Ceux qui roulent leur bosse dans les gares internationales n’en reviennent pas.
En fait, ces travailleurs sont l’âme de la gare et en font la réputation bien au-delà de nos frontières. L’idée contreproductive de la SNCB est de les remplacer progressivement par le net et des distributeurs automatiques. Tout le contraire de la séduction pour amener le public à prendre le train sans difficultés avec le maximum de sécurité des plus jeunes aux plus âgés. Les technocrates qui planchent sur la rentabilité du rail ont la même vision que ceux qui réforment la Poste, la même psychologie de masse, la même stratégie de communication. Va falloir lancer des primes de 500 euros dans le personnel et chez les usagers pour récolter les bonnes idées.
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